De l'avenir : Eric CARRIERE

Club : FC Nantes Atlantique

Numero : 9
Poste : Milieu offensif
Surnom : ?
Date de naissance : 24 Mai 1973 à Foix (09)
Taille : 1.73 m
Poids : 62 kg


Sa famille : marié

Ses clubs : Auch, Muret, FC Nantes Atlantiques

Contrat : jusqu'en 2000
Qualités de joueur : génie du ballon, à le mérite de rendre le jeu à la foi simple et très efficace
Carrière internationale : les équipes militaires et A'. Demain les A
Idole dans le football :
Club etranger préféré :


Son histoire :

Cet article provient du siteCFOOT, je pense qu'il est bon que vous en preniez connaissance.

Un destin en or

Au sein d'une école nantaise conquérante, Eric Carrière est un joueur atypique. C'est en effet au niveau amateur qu'il a fait ses classes, avant de rejoindre la Jonelière sur le tard. Mais à l'instar de ses coéquipiers, il atteint aujourd'hui les sommets. Allez raconter aux milliers de footballeurs du dimanche, qui évoluent chaque week-end dans les différents championnats de District et de Ligue, qu'ils auront un jour leur chance en Division 1 et ils éclateront de rire. Un tel parcours semble en effet incroyable et inaccessible. Pourtant, Eric Carrière, aujourd'hui meneur de jeu du FC Nantes, y est parvenu. Une trajectoire étrange et progressive, qui l'a conduit des rencontres champêtres de son Gers natal aux oppositions prestigieuses de l'élite. En moins d'une dizaine d'année, le destin a fini par rattraper celui qui, encore enfant, rêvait déjà d'endosser le maillot d'une équipe professionnelle.
Il aura fallu du temps et de la patience pour que ce jour béni arrive enfin. Pas question cependant, dans le cas de Carrière, d'évoquer le hasard. La chance, peut-être un peu. Le travail, surtout. "Ce que j'ai réalisé, j'en suis assez fier, reconnaît-il. C'est vrai que ce genre de parcours n'est pas courant. Avec le recul, je me dis que j'aurais pu me planter. Mais à l'époque, je n'y pensais pas. J'y ai toujours cru et j'ai beaucoup travaillé pour progresser et arriver à ce niveau. Certes, le travail ne paie pas toujours. Mais celui qui ne bosse pas n'a aucune chance de réussir."
Pour mieux comprendre l'histoire singulière du milieu de terrain nantais, il convient de revenir un peu en arrière. Une dizaine d'année, tout au plus. A une époque, où le jeune Eric Carrière, alors en troisième, se voit refuser l'intégration de la section sport-étude de Toulouse. Motif : insuffisance physique. Et si son aisance technique est déjà au-dessus de la moyenne, il doit donc retourner au lycée, pour passer son baccalauréat. Ses loisirs, il les occupe comme des milliers de garçons de son âge : en jouant au football, dans le club local d'Auch, qui évolue en Promotion d'Honneur. C'est le temps de l'amateurisme insouciant, des deux ou trois entraînements par semaine suivis du match du dimanche, le temps des copains et des chauds derbies entre bourgades voisines.

Les dirigeants nantais intéressés

Les premiers échelons, il les gravit en signant à Muret. Etudiant à Toulouse, il trouve ainsi un bon moyen de continuer à vivre sa passion, à défaut d'en vivre, pour l'instant. Sous ses nouvelles couleurs, il fait connaissance avec le National. Le plus haut niveau amateur, en somme. Et là, les dirigeants nantais finissent par remarquer ce petit gabarit, vif et doué balle au pied. Ils lui proposent de rejoindre la Jonelière. Eric Carrière vient alors d'avoir 21 ans. "Il a fallu que je m'entraîne dur pour me mettre au niveau, raconte-t-il. Au début, je jouais avec la deuxième équipe réserve, c'est à dire les très jeunes. J'étais plus âgé qu'eux et ce n'était pas forcément évident."

Mais il a tenté l'aventure. Et si, à la fin de ses deux ans de stage, le staff nantais hésite un peu à le faire signer pro, il reste finalement dans le nid douillet des Canaris. Mieux : il rejoint l'équipe B, avant d'effectuer, enfin, ses débuts en D1 , le 20 décembre 1996 à Lyon. "Avant de jouer en Première Division, je ne savais pas vraiment si j'en étais capable, poursuit-il. Mais à partir du moment ou je m'entraînais avec les pros, et où je commençais à aligner des rencontres avec eux, je me suis dit que la chose était possible. A chaque fois que j'arrivais à un niveau supérieur, je me disais : ho-la-la, ça va vite ! Mais en m'entraînant sérieusement, j'ai toujours réussi à m'adapter."

Un relatif anonymat

Et sa progression n'est sans doute pas terminée. Aujourd'hui titulaire à part entière dans la formation de Raynald Denoueix, qui a su lui faire confiance (voire ci dessous), il a remporté en mai dernier son premier trophée, à savoir la Coupe de France. La très bonne saison qu'il a réalisée, à l'image de son club, l'a conduit en équipe de France A'. Créateur, organisateur et passeur, Eric Carrière est à l'origine, souvent dans l'ombre d'ailleurs, de bon nombre de buts réussis par Monterrubio, Da Rocha ou Sibierski. Tout cela dans un relatif anonymat qui l'ennuie parfois un peu. "On a beaucoup parlé de certains de mes coéquipiers, à juste titre d'ailleurs. Mais je pense avoir été très régulier, puisque je n'ai raté qu'une seule rencontre la saison dernière. Or, quand je fais un bon match, ça passe plus inaperçu."

Pourtant, la médiatisation inhérente aux joutes de la D1 ne risque pas de lui tourner la tête, lui qui n'a pas toujours vécu que pour le football. "J'ai un peu galéré, j'ai effectué des petits boulots, afin de gagner de l'argent, comme n'importe quel étudiant. Quelque part, ça aide à relativiser. J'en parle parfois aux joueurs plus jeunes qui sont en centre de formation depuis l'âge de quinze ans. Mais ils ont un avantage que je n'ai pas connu : ils apprennent le métier de footballeur très tôt et sont prêts beaucoup plus rapidement." Toutefois, la réussite du milieu de terrain nantais prouve que le modèle de formation à la française, réputé dans le monde entier, ne constitue pas encore une étape obligatoire. Et que les éléments les plus persévérants, qui sont passés au travers des mailles du filet, peuvent tout de même connaître la réussite. Poussés par cet exemple, d'autres Eric Carrière, âgés d'une vingtaine d'année et encore inconnus à ce jour, attendent sans doute leur heure dans l'immense vivier des championnats amateurs du dimanche.

Depuis sa première apparition face à Kaunas en Intertoto nous sommes, au Pompon44, les premiers supporters témoins de son ascension magistrale.
Sa réussite actuelle, et ce qu'il est en train de prouver ne nous surprend nullement, car nous l'avions annoncé depuis ... 1996! et son remplacement de Japhet N'Doram lors de ce match d'intertoto



Denoueix et Lemerre, les deux inspirateurs

"De toute façon, les médias racontent toujours la même chose. Il suffit qu'un joueur soit monté en épingle par un journaliste pour que tout le monde suive le mouvement et ne s'intéresse plus qu'à lui. A Nantes, la saison dernière, on n'a entendu parler que de Piocelle et Monterrubio. Ce sont deux très bons éléments mais il y en a d'autres tout aussi importants dans notre dispositif, qui ne sont pas médiatisés à leur juste valeur." Le constat, implacable mais réaliste, est signé Raynald Denoueix. L'entraîneur nantais s'insurge contre le manque de considération accordé à certains de ses protégés, et en tout premier lieu à Eric Carrière.

Il faut dire que le milieu de terrain du FC Nantes doit beaucoup à son coach, qui était responsable du centre de formation lorsqu'il est arrivé à la Jonelière. Face au scepticisme de certains dirigeants nantais, Denoueix est toujours resté persuadé que ce joueur en provenance des championnats amateurs pouvait réussir au plus haut niveau. C'est sous la direction de Jean-Claude Suaudeau que Carrière a effectué ses débuts en pro. Mais à l'époque, ses apparitions en équipe première restent très épisodiques. "Coco" ne sent pas utile de lui confier plus de responsabilités. L'arrivée de Denoueix à la tête de l'équipe professionnelle change tout. Rapidement, Carrière est titularisé au plus haut niveau, qu'il ne quittera plus. Lors de la saison dernière, il a même disputé 33 des 34 rencontres de championnat.

L'autre entraîneur qui a beaucoup compté dans son parcours est le sélectionneur national Roger Lemerre. "Lorsque je suis arrivé au bataillon de Joinville, il m'a fait confiance, par rapport à des joueurs qui connaissaient déjà la D1, raconte-t-il. Il m'a poussé et encouragé. J'ai travaillé et progressé à son contact." International militaire, le Canari est également international A' depuis peu. Et comme il a toujours gravi les marches petit à petit, il envisage désormais d'effectuer son entrée au sein de la "grande" équipe de France. "Quand on est en A', on pense forcément aux A, avoue-t-il. Mais pour l'instant, je dois d'abord confirmer et m'implanter durablement en A'. Après, on verra." Mais il sait que Roger Lemerre, entraîneur des Bleus, conserve un oeuil attentif sur lui. Eric Carrière bénéficiera-t-il d'un nouveau coup de pouce du destin ?

Ces deux articles sont ecrits par Jean-Mathias JOLY(cfoot) et proviennent du site de CFOOT



Depuis ce match de Kaunas, il faut reconnaitre que Jamais, je dis bien jamais, Eric ne nous a déçu. C'est interressant de savoir qu'il ne semblait pas interpeller le "très bon technicien" (sic) qu'est M. SUAUDEAU. Pour sa première année en tant que titulaire, lors de la saison 1998-99, on ne peut pas dire qu'il n'ait pas fait parler de lui. On se souviendra de son lob raté du parc, des "enrhummages" qui nous font plaisir à chaque fois. Et puis, çà va faire sourire, mais moi j'y vois bien un futur très très grand : fin de carrière au Real, coupe du monde... Non non je suis sérieux : penses que cela ne fait qu'un an qu'il est titulaire et que déja c'est le métronome de la Beaujoire...

Antoine